Gilles Marque au Africa CEO Forum 2016 à Abidjan
La tenue de l’Africa CEO Forum à Abidjan, les 21 et 22 Mars derniers est un signal fort et ce, à double titre. Nous y avons amené le management de transition.
C’est en effet la première fois que la prestigieuse réunion annuelle a lieu sur le continent.
Celle-ci a été maintenue en dépit des attentats terroristes ayant endeuillé le pays quelques jours auparavant.
Nous y voyons le signe d’une Afrique qui prend les commandes de son développement et affirme sa capacité à le théoriser et l’organiser. C’est aussi le signe d’une Afrique qui, à l’instar des autres nations touchées, refuse le diktat de la peur et fait face à de nouvelles réalités. Le thème de l’Africa CEO forum est à cet égard éloquent : « nouvelle réalité, nouvelles priorités ». En effet, dans un monde où l’idéologie de la croissance semble prendre l’eau de toutes parts, les yeux sont rivés sur l’Afrique, comme le dernier lieu possible. Quels sont donc les nouveaux leviers à activer pour gagner le pari de la croissance et somme toute sauvegarder l’idéologie ? Comment optimiser le rôle crucial du secteur privé dans le développement du continent ?
Africa CEO Forum 2016 : plus de 1 000 participants
C’est autour de cette problématique que se sont rassemblés plus de 1 000 participants : dirigeants d’entreprises, politiques, consultants, hommes d’affaires, journalistes, en majorité africains.
Nous y avons entendu des mots d’espoir, des exemples de réussite, des encouragements à poursuivre les efforts entrepris, des questions formulées et des réponses esquissées dans le silence solennel du Africa Hall ou encore dans le brouhaha des couloirs.
Des voix fortes se sont élevées à l’instar de celle de M. Adesina, président de la BAD dans son discours d’ouverture, pour rappeler les défis et facteurs clés de succès ou comme celle du Président Ouattara pour réaffirmer sa stratégie pour la Côte d’Ivoire : freiner l’exportation des matières premières brutes et implanter une industrie de transformation : « Le développement passe par la transformation de nos économies, notamment par l’industrialisation du continent, afin que l’Afrique absorbe une plus grande part de valeur ajoutée dans la transformation des matières premières qu’elle exporte. C’est ainsi que notre continent pourra créer encore plus de croissance, plus de richesse et plus d’emplois ».
Ainsi, Il semblerait que les investissements potentiels sont importants et que les capitaux sont disponibles sans oublier le volontarisme des dirigeants africains. Dans cette mesure rien ne paraît plus en mesure d’entraver la marche au développement.
Cependant dans les couloirs du Forum l’on pouvait également s’entendre dire que cette stratégie n’est pas nouvelle et que celle-ci n’a pas véritablement fait ses preuves jusqu’à présent. De l’audace est en effet requise dans l’élaboration et la mise en œuvre de nouveaux modèles de croissance.
De même, malgré différents panels consacrés au leadership, au capital humain ou encore à la manière de devenir un champion Africain, la question du leadership Africain tel qu’il peut exister aujourd’hui s’est posée avec une acuité certaine.
Leadership Africain
Ce leadership est-il en effet à même d’accompagner voire habiliter la croissance ? Tant les CEO et politiques Africains ont encore tendance à faire preuve d’autoritarisme et à confisquer le pouvoir de décision aux dépends d’une culture transversale, participative où le management intermédiaire trouve sa juste place et l’individu sa pleine expression.
Actiss a trouvé dans ces interrogations légitimes une caisse de résonance à son ambition et à son métier :
- En comprenant les enjeux des dirigeants, au premier rang desquels figure la capacité à bénéficier d’un middle management capable de déployer des stratégies.
- En déléguant en mission des leaders d’entreprise à même d’irriguer le middle management avec des méthodes et du savoir être.
- En insufflant une culture de plus grande efficacité, de résultat, par-delà les contraintes politiques, économiques et humaines.
Replacer la performance humaine au cœur du processus de croissance pour que celle-ci soit pérenne et génératrice de valeurs nous semble en effet constituer un levier pratique et effectif du développement. Il ne s’agit guère là d’une nouvelle réalité mais d’une nouvelle et réelle priorité.